Epidémie de chikungunya à la Réunion : l’EFS se mobilise

Poches-de-plasma_© EFS Marguerite Lefebvre

Alors que l’île de la Réunion est confrontée à une recrudescence majeure de l’épidémie de chikungunya, l’établissement se mobilise activement aux côtés des autorités sanitaires, comme lors de l’épidémie de la covid-19, pour explorer le potentiel thérapeutique du plasma dit « convalescent » de donneurs guéris du chikungunya. 

L’EFS a lancé un appel aux donneurs de sang du groupe AB guéris du chikungunya

Conformément à l’annonce du ministre de la Santé et de l’Accès aux soins, Yannick Neuder, lors de sa visite à La Réunion, l’EFS met en place des mesures en collaboration avec le Centre national de référence des arboviroses de Marseille et a lancé un appel aux donneurs de sang du groupe AB guéris du chikungunya pour permettre de lutter contre l’infection chez les nouveau-nés.

En effet, les patients infectés par le chikungunya et guéris développent, dans le cadre de leur défense immunitaire, des anticorps spécifiquement dirigés contre le virus, qui circulent dans le plasma. Il s’agit d’explorer dans quelle mesure la transfusion de ce plasma dit « convalescent » chikungunya, contenant de tels anticorps, pourrait permettre de transférer cette immunité d’une personne guérie à un malade, afin d’éviter des formes graves.

Ce plasma issu de don de sang total pourrait être utilisé notamment dans la prise en charge de nouveau-nés dont la mère a été infectée dans les quelques jours précédant ou suivant l’accouchement après bien sûr, sa validation par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).