Glossaire
A
L’amotosalen est un produit chimique qui présente la propriété de s’intercaler entre certaines bases azotées des molécules d’ADN et d’ARN. Il est notamment utilisé pour l’inactivation virale et bactérienne du plasma. Avec le plasma sécurisé par quarantaine, le plasma viro-atténué par l’amotosalen est l’un des deux types de plasma thérapeutique produit par l’EFS à partir des dons de sang pour répondre aux besoins des malades.
L'anémie correspond à un déficit en globules rouges dans le sang, qui se traduit par une diminution du taux d'hémoglobine (pigment rouge), de l'hématocrite (mesure de l'épaisseur du sang) ou du nombre d’érythrocytes (globules rouges) en comparaison au taux normal pour un âge donné.
L’aphérèse thérapeutique est une technique qui permet d’extraire de façon sélective chez un patient une fraction pathologique du sang. Il s’agit par exemple d’extraire du plasma d’un malade pour le remplacer par un plasma sain ou des solutions protéinées (plasmaphérèse) ou d’extraire certaines cellules du sang (cytaphérèse).
L’autogreffe est une greffe caractérisée par l’utilisation d’un greffon (partie de tissu ou d’organe) qui provient du patient lui-même – par opposition à l’allogreffe, dont le greffon provient alors d’un autre individu.
B
La biologie moléculaire est une discipline de la biologie consacrée à l’étude des molécules porteuses des gènes et de l’information génétique (ADN, ARN), de leur structure, de leur synthèse et de leurs altérations (mutations).
C
Les cellules mononucléées sanguines sont les lymphocytes et les monocytes isolés du sang périphérique, généralement par centrifugation de densité. Ces cellules sont dites « mononucléées » car elles ne possèdent qu’un seul noyau.
Les cellules souches mésenchymateuses sont des cellules souches embryonnaires et présentes dans divers tissus de l’organisme adulte comme la moelle osseuse ou le tissu adipeux. Elles peuvent se différencier et donner naissance à des cellules cartilagineuses, osseuses, graisseuses, musculaires, cardiaques…
La coagulation sanguine est une transformation du sang à l'état liquide vers un état plus ou moins solide. Ce processus démarre dès l'apparition d'une lésion sur un vaisseau sanguin.
Le concentré de globules rouges (CGR) ou concentré érythrocytaire est obtenu par centrifugation à partir d’un don de sang total. Il est déleucocyté (c’est-à-dire débarrassé des leucocytes ou globules blancs par filtration) et se conserve jusqu’à 42 jours. Le CGR contient au moins 40 g d’hémoglobine pour 250 ml (unité adulte) avec anticoagulant et solution de conservation (pour empêcher la coagulation et faciliter la conservation).
Le concentré de plaquettes est préparé à partir du sang par centrifugation ou collecté par aphérèse. Il a une durée de validité de
7 jours.
Le concentré de plaquettes d'aphérèse (CPA) est obtenu à l'aide d'un séparateur de cellules, à partir d'un seul donneur, grâce à une machine qui filtre le sang et réinjecte les globules rouges et le plasma au donneur.
Le concentré de globules rouges (CGR) ou concentré érythrocytaire est obtenu par centrifugation à partir d’un don de sang total. Il est déleucocyté (c’est-à-dire débarrassé des leucocytes ou globules blancs par filtration) et se conserve jusqu’à 42 jours.
La cornée est la partie antérieure transparente du globe oculaire, en forme de calotte pas tout à fait sphérique et légèrement saillante. Elle transmet la lumière au cristallin et à la rétine. La cornée est clé pour la vision. Lorsqu’elle ne parvient pas à se régénérer à la suite d’une maladie ou d’un traumatisme, une greffe peut s’imposer. En France, la greffe de cornée est le type de greffe le plus fréquent parmi les greffes dites « de tissus ».
La cytaphérèse consiste à extraire de manière sélective certaines cellules du sang, globules rouges, globules blancs ou plaquettes.
La cytogénétique est l’étude des phénomènes génétiques au niveau de la cellule, c’est-à-dire au niveau des chromosomes – sans la nécessité d’extraire l’ADN (anomalies et recombinaisons chromosomiques).
La cytologie hématologique est l’étude des cellules du sang : globules rouges, globules blancs et plaquettes.
Le cytomégalovirus ou CMV est un virus de la famille des virus de l’herpès, responsable d’infections passant le plus souvent inaperçues. Son caractère pathogène survient surtout chez les fœtus et des patients dont les défenses immunitaires ont été affaiblies.
D
La drépanocytose est une maladie qui est altère la fonction de l’hémoglobine, principale protéine du globule rouge. Elle entraîne des épisodes de crises très douloureuses et des complications graves, variables selon les patients. La drépanocytose est l'une des maladies génétiques la plus répandue dans le monde.
E
L’échange cellulaire concernant le plus souvent les globules rouges (échange érythrocytaire) est un acte d’aphérèse thérapeutique permettant de prélever par aphérèse les globules rouges du patient et de les remplacer par des globules rouges de donneurs.
L’échange plasmatique consiste à soustraire du plasma chez un patient et à le remplacer par un soluté de substitution : du plasma sain issu de donneurs de sang ou un médicament dérivé du sang.
Le concentré de globules rouges (CGR) ou concentré érythrocytaire est obtenu par centrifugation à partir d’un don de sang total. Il est déleucocyté (c’est-à-dire débarrassé des leucocytes ou globules blancs par filtration) et se conserve jusqu’à 42 jours.
L’essai de tolérance (essai clinique de phase 1) vise à évaluer le profil de tolérance du produit, en administrant des quantités croissantes de la nouvelle molécule à des volontaires sains, sous surveillance étroite.
L’essai d’efficacité (essai clinique de phase 2) vise à mettre en évidence l’efficacité thérapeutique du nouveau médicament.
L’étude clinique ou essai clinique est une situation expérimentale au cours de laquelle on teste chez l'homme la véracité ou non d'une hypothèse thérapeutique. Un essai clinique sur un médicament par exemple vise à évaluer l’efficacité et la tolérance de la nouvelle molécule.
G
La génétique moléculaire est une branche de la biologie et de la génétique qui étudie la structure et la fonction des gènes au niveau moléculaire (ADN).
H
L’hémochromatose est une maladie du sang héréditaire se caractérisant par une surcharge de fer dans l’organisme.
L’hémostase est l’ensemble des phénomènes physiologiques qui concourent à la prévention et à l’arrêt des saignements. La coagulation du sang est l’un des temps de l’hémostase.
Une hépatite est une inflammation du foie causée par un virus, une consommation d’alcool trop importante ou un trouble immunitaire de l'organisme.
L’histocompatibilité désigne le taux de compatibilité entre deux organes ou tissus, qui permet à une greffe de ne pas être rejetée. Cette compatibilité dépend des patrimoines génétiques du donneur et du receveur et se fonde en particulier sur le système HLA (Human leucocyte antigens).
Les molécules HLA (pour « Human Leukocyte Antigen ») constituent la carte d’identité tissulaire d’une personne. Elles sont présentes sur les globules blancs et les plaquettes.
Une hormone est une substance chimique sécrétée par une glande endocrine à la suite d’une stimulation et libérée dans l'organisme par voie sanguine. Les concentrations hormonales régulent l'activité d'un ou plusieurs organes dont elles modifient le comportement et les interactions.
I
L’immunogénétique est la science qui étudie le rôle des gènes et des facteurs génétiques dans les mécanismes de l’immunité et de la défense contre les infections.
L’immunohématologie est une branche de l’immunologie qui étudie les antigènes portés par les éléments figurés du sang (globules rouges, globules blancs et plaquettes), l’immunisation qu’ils peuvent induire et les conflits qui en résultent.
L’immunohématologie érythrocytaire est une branche de l’immunohématologie qui étudie les globules rouges (ou érythrocytes) et notamment les groupes sanguins ABO, RH et Kell.
L’immunologie cellulaire étudie les réactions immunitaires à médiation cellulaire, c’est-à-dire nécessitant le transfert de cellules (et pas seulement de sérum). Ces réactions mettent en jeu les lymphocytes T.
L’immunologie humorale étudie les réactions immunitaires à médiation humorale, c’est-à-dire impliquant des facteurs solubles dans le sérum (anticorps ou immunoglobulines). Ces réactions mettent en jeu les lymphocytes B.
L’immunologie plaquettaire est une branche de l’immunologie qui étudie les plaquettes et notamment le système d’antigènes HPA (Human platelet antigen).
L’immunothérapie est une méthode de traitement consistant à renforcer, à diminuer ou à modifier le système immunitaire de l’organisme. L’immunothérapie cellulaire adoptive consiste par exemple à multiplier hors de l’organisme des lymphocytes (anticorps) spécifiques d’un virus ou d’une tumeur, avant de les réinjecter au patient pour l’aider à lutter contre la maladie.
L’ingénierie cellulaire applique les principes de l’ingénierie et des sciences de la vie pour sélectionner, multiplier et traiter pharmacologiquement ou modifier en dehors du corps des cellules en vue de les administrer à un patient pour le soigner.
L’ingénierie tissulaire est un ensemble de techniques qui font appel aux principes et aux méthodes de l’ingénierie et des sciences de la vie pour développer des substituts biologiques pouvant restaurer, maintenir ou améliorer les fonctions des tissus.
Une interface immunologique est une surface de contact et d’interactions entre deux systèmes immunitaires, par exemple entre celui du donneur et celui du receveur lors d’une transfusion ou d’une greffe, ou entre celui de la mère et celui de l’enfant au niveau du placenta.
L
Les lymphocytes sont des leucocytes (globules blancs) qui ont un rôle majeur dans le système immunitaire. En termes de structure et de fonction, on distingue deux lignées différentes : les lymphocytes B, responsables de la production des anticorps (ou immunité humorale) et les lymphocytes T, impliqués dans l’immunité cellulaire.
M
Une maladie inflammatoire désigne une maladie caractérisée par la présence d’une inflammation pouvant toucher la plupart des organes et tissus du corps humain : système digestif, système nerveux, épiderme, articulations…
Une maladie métabolique est un trouble médical qui affecte la bonne transformation par l’organisme des sucres, des graisses et des protéines. Il peut s’agir par exemple d’un syndrome métabolique ou d’un diabète de type 1. La plupart des maladies métaboliques sont génétiques.
Une maladie systémique est une maladie touchant tous les éléments d’un même tissu et qui entraîne des douleurs diffuses dans différentes régions du corps. C’est le cas par exemple de la polyarthrite rhumatoïde ou de la spondylarthrite ankylosante.
Les maladies endocriniennes sont les maladies causées par un dysfonctionnement des hormones sécrétées par les glandes endocrines, comme les troubles de la thyroïde.
La médecine régénérative ou régénératrice vise à restaurer les tissus et les activités fonctionnelles, à remplacer des cellules déficientes ou à reconstituer des organes détruits. Elle utilise pour cela la thérapie cellulaire (transplantation de cellules pour développer de nouveaux tissus) ou l’ingénierie tissulaire (implantation de substituts biologiques construits in vitro).
La médecine transfusionnelle est une discipline médicale centrée sur la transfusion sanguine, la compatibilité et la préparation des produits sanguins.
Les médicaments de thérapie innovante (MTI) sont des produits cellulaires ou tissulaires modifiés dans le but de suppléer à des fonctions perdues chez le patient, de favoriser des mécanismes de réparation (médecine régénérative) ou de stimuler le système immunitaire contre des virus ou des tumeurs (immunothérapie).
Les médicaments de thérapie innovante exemptés (MTI-PP) sont des médicaments de thérapie innovante préparés de façon ponctuelle au sein d’un établissement pour un patient donné.
Les mélanges de concentrés plaquettaires standards (MCPS) sont obtenus à partir de plusieurs dons de sang. Le sang est centrifugé pour séparer les plaquettes. Les concentrés de plaquettes sont ensuite déleucocytés, puis mélangés à quatre à cinq autres concentrés de plaquettes provenant de donneurs de sang de même groupe.
La membrane amniotique est la membrane mince tapissant l’intérieur de la cavité amniotique où se trouve le fœtus. Elle engaine le cordon ombilical jusqu’à l’ombilic du fœtus.
La moelle osseuse est un tissu situé au centre des os. Elle produit les différents types de cellules du sang : globules rouges, globules blancs et plaquettes.
O
Les os viro-inactivés sont des tissus osseux dont les virus ont été inactivés par un procédé chimique breveté en vue d’être greffés.
P
Le plasma est la partie liquide du sang dans laquelle les cellules sanguines (globules rouges, globules blancs et plaquettes) sont en suspension dans nos vaisseaux sanguins. Il contient des protéines et des anticorps qui ont un intérêt thérapeutique majeur pour les patients, comme l’albumine et les immunoglobulines.
Produits sanguins labiles : il s'agit des produits issus d'un don de sang et destinés à être transfusés à un patient. En France, les produits sanguins labiles proviennent exclusivement de donneurs de sang bénévoles.
R
Les réactifs sanguins sont des dispositifs médicaux de diagnostic in vitro nécessaires aux analyses biologiques.
S
La saignée ou phlébotomie est un prélèvement sanguin pratiqué sur un malade afin d’améliorer son état. Elle est notamment préconisée chez les patients présentant une surcharge de fer dans l’organisme (hémochromatose…).
Le sang placentaire, également appelé sang de cordon, est le sang présent dans le placenta et dans le cordon ombilical. Il est intéressant d’un point de vue médical car il contient des cellules souches hématopoïétiques, qui ont la capacité de produire l’ensemble des cellules du sang – globules rouges, globules blancs et plaquettes.
La sclérose en plaques est une maladie auto-immune chronique qui affecte le système nerveux central. Elle altère la transmission des influx nerveux et entraîne des lésions qui provoquent des perturbations motrices, sensitives et cognitives. A plus ou moins long terme, elle peut évoluer vers un handicap irréversible.
T
Une thérapie allogénique est une thérapie cellulaire utilisant des cellules obtenues à partir d’un donneur.
Une thérapie autologue est une thérapie cellulaire utilisant des cellules obtenues à partir du patient lui-même.
La thérapie génique utilise l’ADN ou l’ARN pour soigner ou prévenir des maladies. Selon la pathologie, cet objectif peut être atteint par exemple en délivrant aux cellules un gène fonctionnel qui remplace le gène défectueux à l’origine de la maladie ou un gène à action thérapeutique.
Les thérapies cellulaires préviennent ou traitent les pathologies humaines par l’administration de cellules qui ont été choisies, multipliées et pharmacologiquement traitées ou modifiées en dehors du corps (ex vivo).
Une transfusion autologue ou autotransfusion est une transfusion au patient de son propre sang, par opposition à une transfusion homologue qui fait appel aux produits sanguins labiles obtenus grâce aux dons de sang.
V
Le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) est le virus pouvant causer le SIDA. Le VIH a pour capacité d'atteindre le système immunitaire, ce qui peut aggraver des infections normalement anodines, voire entraîner un décès. Ce virus se transmet par des liquides corporels tels que le sang, le sperme ou le lait maternel.