Nos travaux de recherche sur l’hémolyse vasculaire font la Une de la revue BLOOD

Les travaux portant sur l’hémolyse intravasculaire réalisés par l’équipe PIRENNE U955 font la couverture du journal américain BLOOD, une référence mondiale en hématologie clinique et biologique. Ils pourraient permettre de sauver des milliers de patients.
C’est une belle avancée pour Kim-Anh NGUYEN-PEYRE, chargée de recherche en Ile-de-France dans l’équipe dirigée par le Pr France Pirenne et spécialisée dans la recherche sur l’hémolyse et la physiopathologie de la drépanocytose sous la direction du Pr Pablo Bartolucci. Avec ses collègues et en partenariat avec l’Inserm, l’APHP et l’Upec, elle a réussi à reproduire l’ensemble du processus pathologique d’hémolyse (la libération du contenu des cellules dans le sang lorsque les globules rouges se cassent), afin d’identifier le mécanisme qui se déclenche pour pouvoir ainsi l’arrêter.
C’est une pathologie qui se caractérise par un excès de globules rouges qui se cassent en grand nombre dans les vaisseaux, libérant brutalement un surplus d’hémoglobine dans le sang qui peut s’avérer très toxique voire mortel par la suite.
Le groupe de recherche de l’EFS Ile -de France s’est d’abord intéressé à la phase précoce de la pathologie dans un contexte transfusionnel avant de l’élargir à l’hémolyse intravasculaire.
L’article publié dans BLOOD décrit toutes les conséquences sur les vaisseaux et les organes qui s’enchainent lorsqu’un globule rouge casse et libère ses « débris » dans le sang. Il présente un modèle in vitro et in vivo (sur des souris). Il met en surbrillance, dans cette phase précoce de l’hémolyse, le fait que la toxicité est liée à des particules issues des globules rouges.
Le travail de l’équipe de l’EFS Ile-de-France a permis de proposer un traitement novateur à base de monoxyde de carbone injecté en toute petite dose pour réduire la toxicité de ce processus (CO). Il empêche l’oxydation de l’hémoglobine en méthémoglobine et il prévient ainsi la libération toxique d’hème.
Kim Anh, avec son équipe travaille actuellement sur la possibilité de réduire entièrement toutes les toxicités de l’hémolyse. Elle met en évidence l’activation du système de compléments qui pourrait participer à la toxicité de l'hémolyse et suggère d'utiliser de manière très précoce les médicaments anti-compléments – dont les résultats sont spectaculaires - pour réduire cette toxicité.
Lorsqu’ils seront terminés, ces travaux fourniront une base scientifique solide et essentielle pour développer de nouvelles stratégies thérapeutiques visant à améliorer la prise en charge et la survie des patients qui arrivent aujourd’hui en réanimation, alors qu’ils pourraient être traités de manière précoce.
Retrouver l'article complet : https://ashpublications.org/blood/article/143/24/2544/515438/An-oral-carbon-monoxide-releasing-molecule