Face à la gravité des événements en cours en Nouvelle-Calédonie, l'Établissement français du sang – en lien avec le centre de crise sanitaire du ministère de la Santé – s'est mis en ordre de marche pour rassembler tous les produits nécessaires afin de répondre aux besoins sanitaires de la population.
La situation est en effet critique en raison d'une augmentation des besoins en produits sanguins d'une part (nombre de blessés notamment), et d'une interruption de la chaîne de transfusion sanguine sur le territoire d'autre part. Le contexte sécuritaire a entrainé une interruption des dons de sang, et les stocks s'amenuisent de ce fait chaque jour.
La préparation des produits à acheminer vers la Nouvelle-Calédonie est un défi logistique : les différents types de produits sanguins (concentrés de globules rouges, plaquettes, plasma) doivent être conservés à des températures spécifiques pour garantir leur conformité, au cours d'un voyage de plusieurs dizaines d'heures.
Grâce à la mobilisation des équipes régionales de l'EFS, en particulier en Nouvelle-Aquitaine et en Île-de-France, le stock d'approvisionnement a été constitué en moins de 24 heures. Les produits sanguins ont été acheminés vendredi 17 mai après-midi en hélicoptère vers Istres - lieu de départ de l'avion parti en fin de journée pour Nouméa.
Cet envoi comprend :
- 200 concentrés de globules rouges, qui doivent être conservés entre 2 et 6 degrés,
- 15 concentrés de plaquettes d'aphérèse (CPA) congelés, qui voyagent à une température de -25 degrés,
- 5 concentrés de plaquettes d'aphérèse (MCP) frais qui voyagent à température ambiante,
- 150 poches de plasma frais congelées, également à -25 degrés.
L'établissement se tient prêt à organiser de nouveaux acheminements de produits sanguins au fil des prochaines semaines, en fonction des besoins exprimés par les équipes locales en matière de transfusion sanguine.
L'aide de l'EFS s'inscrit dans un dispositif global d'entraide, coordonné par la Cellule interministérielle de crise, placée sous l'autorité directe du Premier ministre. L'approvisionnement des produits sanguins implique, outre l'intervention de l'EFS, l'action de plusieurs ministères dont ceux de la Santé, de l'Intérieur, des Armées, et des Outre-Mer et des Transports.